La Mauritanie et le Tchad ont signé ce mardi des accords de financement totalisant 137 millions de dollars avec la Banque mondiale et la République fédérale d’Allemagne, lançant ainsi le Projet d’engagement régional pour l’apprentissage et la collaboration dans l’éducation (RELANCE).
Bénéficiaire d’un financement Banque mondiale de 137 millions de dollars, levprojet RELANCE vise à améliorer la gouvernance du secteur éducatif et à élargir l’accès à des parcours inclusifs et flexibles, dans un contexte de forte croissance démographique et d’inégalités persistantes.
Plus de 850 000 jeunes, dont la moitié sont des filles, bénéficieront directement du projet, avec une attention particulière aux enfants à besoins spécifiques.
Un projet structurant à portée régionale
RELANCE innove en introduisant une dimension régionale inédite dans la coopération éducative au Sahel. Il prévoit notamment la création à Nouakchott d’un Institut régional des sciences de l’éducation, sous l’égide de l’Association des universités africaines, qui formera les cadres, produira de la recherche appliquée et soutiendra l’élaboration de politiques éducatives fondées sur des données.
Autre composante clé : la mise en place d’une École ouverte régionale dans chaque pays, combinant formation numérique, accompagnement en présentiel et enseignement professionnel. Ce dispositif vise les jeunes déscolarisés ou exclus du système éducatif, en particulier dans les zones rurales ou fragiles.
« L’École ouverte régionale permettra à des milliers de jeunes d’accéder à des parcours adaptés, porteurs de compétences et d’espoir », a déclaré Dr Aboubakar Assidick Tchoroma, ministre tchadien de l’Éducation nationale.
Une initiative soutenue par des partenaires clés
Le projet est financé par la Banque mondiale et la KfW allemande, via le Fonds fiduciaire multi-donateurs pour les pays du Sahel et de la côte ouest-africaine.
« L’Allemagne réaffirme sa volonté d’accompagner les pays sahéliens vers des systèmes éducatifs inclusifs et adaptés aux réalités locales », a souligné Dr Florian Reindel, ambassadeur d’Allemagne en Mauritanie.
La Banque mondiale, de son côté, s’engage à soutenir RELANCE sur le long terme, en s’appuyant sur les acquis des programmes PASEB II (Mauritanie) et PARAEB (Tchad).
« Le projet RELANCE incarne notre volonté commune de faire de l’éducation un levier de transformation », a affirmé Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Conçu comme une plateforme régionale ouverte, le projet a vocation à accueillir d’autres pays sahéliens à l’avenir, avec l’objectif de bâtir un espace éducatif intégré au service de la jeunesse et du développement régional.
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